Jean VergneJean Vergne

1895 • Jean naît, le 29 décembre, à Quintenas (Ardèche), au hameau de Montjoux. Il est le 3ème enfant d’Urbain Vergne et de Fanny Bobichon. On lui donne 5 prénoms : Noël, Maurice, Jean, Pierre, Alexandre. Il porte donc les prénoms de son oncle et parrain Maurice Vergne et de ses deux grands-pères Jean Vergne et Jean Pierre Alexandre Bobichon.

Enfant turbulent, Jean n’aime pas beaucoup l’école, mais encore moins les placements comme berger pendant l’été dans une ferme des environs. Il ne veut surtout pas être paysan et rêve de quitter la campagne.

1911 • À l’âge de 15 ans, il rejoint les Frères des Écoles Chrétiennes à Caluire (Rhône) puis commence son noviciat à Rivalta en Italie où il prend l’habit le 19 février 1912 sous le nom de Frère Pierre Célestin.

1914-1918 • Il est rappelé en France pour passer le Conseil de révision le 25 octobre 1914. Déclaré Bon pour le Service Armé, il est envoyé à Corte en Corse pour « faire ses classes » au mois de décembre, il n’a pas encore 19 ans.

Affecté au 415ème Régiment d’Infanterie, il découvre les tranchées en arrivant dans la Somme, près de Rosières-en-Santerre, le 18 avril 1915.

Son régiment se dirige ensuite vers Châlons-en-Champagne le 12 août et prend position à Perthes. C’est là qu’il est blessé, le 25 septembre 1915 par un éclat d’obus dans la cuisse droite.

Il est évacué et orienté vers l’ambulance de Tassin-La-Demi-Lune, dans la banlieue lyonnaise. Début janvier 1916 il est guéri et bénéficie de sa première permission depuis son départ à la guerre. Il passe 3 semaines chez ses parents avant de rejoindre le dépôt de son régiment à Marseille.

À Pâques 1916, il repart au front et rejoint ses camarades dans le secteur de Verdun.

Capturé par les Allemands le 1er juin 1916, il est envoyé dans un camp de travail en Prusse Orientale.

Fin 1916 il est transféré à Wahn, en Rhénanie, où les conditions de vie sont moins rudes. En août 1917, il a la bonne surprise de se voir affecté dans une ferme comme ouvrier agricole près de Neuwied, à Rodenbach. Il reste dans ce bourg jusqu’au 11 novembre 1918.

1919-1935 • De retour en France il est démobilisé le 14 mars 1919 et il réintègre les Frères des Écoles Chrétiennes.

Le 6 novembre 1919, il part enseigner aux jeunes turcs, au collège Saint Joseph de Kadi-Keuy à Constantinople, son vieux rêve brisé par la guerre. Il y reste jusqu’en mars 1922 puis enseigne dans différents établissements tenus par la congrégation en France à Sens, Moulins, Saint-Maur, Lauwin-Planque, Villemomble.

1936 • Il a rencontré Marie Kirbülher, employée au Ministère des Finances. Il quitte l’habit pour l’épouser le 16 juillet 1936. Après avoir tant bougé, il se fixe à Joinville-le-Pont où réside la famille de Marie.

En octobre 1936, il entre à l’école des Francs-Bourgeois, rue Saint-Antoine à Paris, où il enseigne pendant une trentaine d’années, jusqu’à sa retraite.

1939-1940 • Il est mobilisé le 28 août 1939 au 154ème Régiment Régional. Affecté aux compagnies d’ouvriers de la Fonderie de Sorgues, il est ensuite envoyé à la compagnie des travailleurs de Muret. Il est démobilisé le 6 juillet 1940 et rentre à Paris pour reprendre son travail.

Avide de découvertes, il passe ses vacances à parcourir le monde avec son épouse mais, fidèle à ses origines, il revient chaque année en septembre dans son Ardèche natale et séjourne chez sa sœur à Quintenas. À cette occasion il rend visite à ses amis d’enfance, profite de ses nombreux neveux et petits-neveux et participe aux rencontres d’anciens combattants de son village.

1978 • Jean Vergne meurt le 16 mars 1978, à l’âge de 82 ans, devant son domicile, rue de Paris à Joinville-Le-Pont.

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