Village Les Pillats Ouest

Famille RIOUX
Jean Pierre dit La Poule	Chef de ménage - Conseiller Municipal, Propriétaire exploitant, né à Quintenas en 1850, 64 ans en 1914
Marie Marguerite	Épouse, née CHOMEL à Vernosc en 1854, 60 ans en 1914
Marguerite Louise Joséphine	Fille, née à Quintenas en 1893, 21 ans en 1914
Auguste Paul Pierre	Fils, Cultivateur, né à Quintenas en 1886, 28 ans en 1914 † 1/9/1915 à Klitzerstein (Metzeral) (Alsace)
Marie Victorine Alexandrine	Belle-fille, née REY à Quintenas en 1890, 24 ans en 1914
Marthe Marie Louise Pierrette Victorine	Petite-fille, née à Quintenas en 1913, 1 an en 1914

 
« Il y a là Pierre Riou, dit La Poule, dont la prairie est contiguë à celle de la famille Rama. Sa femme s'appelait Mariette, et nous disions la Mariette de la Poule : une brave femme, charmante dans sa simplicité, mais complètement éclipsée par son Pierre, qui était assez remuant et quelque peu Tartarin : cinquante ans environ, jovial, le teint frais, sourcils broussailleux couleur queue de vache, et coiffé d'un ineffable chapeau de feutre, sans forme et sans couleur.
C'était un vétéran de la guerre de 1870, un vrai : il était tambour sur le front de bataille, il marchait en première ligne avec les clairons, devant le peloton des fusiliers bien alignés. Quand ils arrivaient en face de l'ennemi, et au commandement, le premier rang tirait, puis mettait un genou en terre, pour laisser les fusils du deuxième rang lâcher leur salve, et le deuxième rang à son tour s'effaçait devant le troisième : Feu ! - et ainsi de suite. C'est dans une de ces circonstances qu'un jour Pierre Riou reçut une balle qui faillit lui être fatale : elle traversa son képi, en lui effleurant le crâne. A côté de lui, un de ses camarades de Quintenas fut tué. Revenu sain et sauf au pays, il en était devenu une personnalité.
Il était le tambour chef : tambour des pompiers ! tambour de la fanfare ! tambour du groupe des conscrits chaque année. On venait même des communes voisines demander son concours, telle était la réputation de ses baguettes… tant et si bien que tous ses dimanches se trouvaient retenus à l'avance. Ceci faisait le désespoir de sa Mariette, car souvent, au retour, il avait de la peine à retrouver sa porte… Elle avait dû quelquefois venir le soir demander à notre père le service de l'accompagner, la nuit, à la rencontre de son Pierre.
Mais à part cela, c'était un parfait brave homme. Comme beaucoup, comme notre père, il faisait partie de la confrérie des pénitents blancs. Très serviable, il était de ceux qui, voyant de chez lui tout ce qui se passait à la maison, se précipitait en enjambant les murs des champs, pour venir prêter main forte, en temps de fenaison ou de moisson, quand l'orage descendait de la Roche de Vents.
Au surplus, il était le tueur de porc qualifié : en somme un homme très occupé, car il cumulait tous ces rôles avec aussi l'exploitation de quelques terres. »
Extraits des Souvenirs d'Auguste Rama (années 1880-1890)

Pierre et Marie Rioux (Collection Gabrielle Ducol)

 

Marguerite Rioux (Collection Gabrielle Ducol)

 

Paul Rioux (Collection famille Mouton)

 

Marie Rioux née Rey et sa fille Marthe (Collection Gabrielle Ducol)

 

Marthe Rioux fille de Paul et Marie (Collection Gabrielle Ducol)