La presse
La presse nationale
Au début du XXème siècle, la presse française a le vent en poupe. Elle compte plus de 600 titres de quotidiens, dont 80 à 90 pour Paris entre 1881 et 1914.
En 1914, c’est la presse la plus lue au monde avec quatre quotidiens ayant un tirage supérieur à un million d’exemplaires.
Un peu d’histoire
1789 instaure la liberté de la presse. Les feuilles éclosent en nombre (Le Père Duchesne, L’Ami du Peuple…) avant d’être à nouveau réprimées. Le combat contre la censure agite tout le XIXe siècle qui s’achève par un « âge d’or de la presse » à la faveur de la Loi sur la liberté de la presse de 1881.
En 1914, le correspondant de guerre du Matin, Albert Londres, dénonce dans ses reportages la propagande pendant la Première Guerre mondiale et popularise l’expression «bourrage de crâne».
La presse régionale
Le courrier
Moyen de communication le plus ancien, au début du XXe siècle il est encore très utilisé, notamment par les soldats.
Le télégraphe
A cette époque, le télégramme est le moyen le plus rapide pour communiquer. Les installations téléphoniques sont quasiment inexistantes dans nos campagnes.
C’est un télégramme qui donna l’ordre de mobilisation aux préfets de chaque département le 1er août 1914 et celui de l’armistice en 1918. Ceux-ci devaient relayer l’information aux sous-préfets et aux maires de chaque commune.
Un peu d’histoire
Au XIXe siècle, c’est le développement de l’électricité qui va permettre à Samuel Morse d’inventer un nouveau système qui remplacera partout dans le monde celui de Chappe.
Il a idée de fabriquer un télégraphe électrique en utilisant un code simple. En 1838, il met au point le fameux code Morse fait de traits et de points séparés par des espaces. Le premier télégramme est envoyé en 1844, le système s’impose alors dans le monde entier.
Le téléphone
L’utilisation du téléphone est récente. Les personnes qui possèdent une ligne téléphonique sont très rares.
Nous ne connaissons pas le nombre de Quintenassiens possédant un téléphone, mis à part le bureau des Postes & Télégraphes.
En 1908 : seulement 182 abonnés au téléphone en France.
Un peu d’histoire
Les premiers appareils téléphoniques comportaient deux éléments séparés, l’un pour parler, l’autre pour écouter.
- Mars 1880: les premiers essais de téléphone sont réalisés en France et dès 1881 les abonnés sont reliés au réseau par la Société Générale des Téléphones.
- 1884 : les premières lignes interurbaines sont installées en France.
- 16 juillet 1889 : une loi nationalise le téléphone en France en le réunissant aux Postes et Télégraphes.
Le téléphone dans les tranchées
Les moyens de téléphonie s’imposent au cours du conflit afin d’assurer les liaisons entre les régiments et les postes de commandement (PC) divisionnaires. La dotation est d’environ 20 téléphones par régiment.
Le pigeon voyageur dans la guerre
Avec l’apparition progressive des moyens radios et l’utilisation accrue de l’aviation dans des rôles de reconnaissance, on aurait pu croire que l’utilisation du pigeon voyageur, en tant que messager, serait rapidement dépassée.
Mais, dès 1915, l’emploi des pigeons voyageurs s’amplifia sous l’impulsion des colombophiles civils. Les pigeons furent transportés depuis Paris vers la ligne de front par ces amateurs bénévoles et ramenèrent des renseignements sur la progression allemande.
La radio
Jusque dans les années 1950, avant que le terme « Electronique » n’ait été utilisé, toutes les technologies liées aux ondes électromagnétiques portaient le nom de T.S.F. (Télégraphie Sans Fil).
Un peu d’histoire
L’existence des ondes radio fut testée en 1888 par le physicien allemand Heinrich Hertz. L’italien Guglielmo Marconi fut le premier en 1896, à réaliser une transmission radio sur une longue distance. En 1901, il réussit à faire passer un message en morse par delà l’océan Atlantique.
La Tour Eiffel sauvée par la TSF
Jugée comme un vestige encombrant de l’exposition universelle de 1889, elle a vu sa destruction différée, faute de crédits suffisants. Elle s’élançait au milieu d’un terrain vague. Le nombre de visiteurs ne garantissait plus sa rentabilité financière. Le capitaine Ferrié soutenu par son fondateur Gustave Eiffel obtient l’autorisation d’y installer un laboratoire d’essais sur les ondes radio.
Les débuts de la radio dans les tranchées
Les premières émissions de radiotélégraphie intéressent peu le grand public. Il s’agit de transmissions en Morse, d’informations horaires et météorologiques destinées principalement à la marine marchande et d’informations réservées à la navigation (positionnement des bateaux, radio-balises…) De même, les informations codées à usage militaire restent sans intérêt pour le citoyen moyen.
Le détecteur à galène était le seul moyen permettant d’extraire de l’enchevêtrement des ondes le précieux signal morse et plus tard la parole lointaine.
La photographie
Au début du XXe siècle, la première période de la photographie s’achève. Les appareils sont encore lourds. Ce n’est qu’en 1884 que le support verre est remplacé par un film flexible. Cette pellicule, plus solide et plus souple que le ruban papier, a permis la fabrication du Kinétographe en 1891 par Thomas Edison, inventeur du cinéma et de l’enregistrement du son.
Il marque le développement de la photographie commerciale et favorise l’accroissement des photographes amateurs.
La photographie militaire
Le port et l’usage de l’appareil photographique sont réglementés dès 1914 dans la zone des armées et il est officiellement impossible de s’improviser photographe sans autorisation.
Pourtant lorsqu’en 1915, il est question de créer une section photographique de l’armée (SPA), la composition de l’équipe sera réservée au départ à des photographes professionnels. Rapidement, l’équipe évolue et la SPA s’y implique et s’y impose de plus en plus en exigeant notamment que les photographes soient tous militaires.
Le cinéma
Le cinéma naît à la fin du XIXème siècle. En 1895, ce sont bien les Frères Lumière qui ont inventé le Cinématographe mais ils étaient le dernier maillon d’une longue chaîne de découvertes. Pour la première fois, un film devient visible par toute une assemblée.
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Source : L’Illustration 1913-1914 – Collection Alex Bertrand