Répartition par quartiers

Évolution entre 1911 et 1918

Quartier (orthographe d’époque) Recensement de 1911 Entre 1914 et 1918
Village 210 260
Le Rampeaux 26 38
Quartier Sud 59 72
Le Pillat 80 87
Maure 19 25
Les Cinq-Fonts 6 7
Les Pélissaques 5 7
Grangrange 9 10
Brézenaud 76 97
Les Guillottes 5 5
Le Moulin 15 24
Lachaux 5 6
Gayze 3 7
Le Vignet 6 10
Le Chalet 6 10
La Grangette 8 15
Le Montaux 7 7
Seytenas 43 42
Le Marthouret 42 60
La Font-du-Roi 13 14
Coterue 6 5
Tartaras 10 9
Bille 4 3
Rome 8 15
Lhotoire 10 16
Les Fants (Pique-Châtaignes) 3 3
Chizaret 21 25
Petit-Chizaret 5 6
Perrot 21 30
Conosta 13 16
Fontblanche 7 7
Longetane 18 27
Les Bois 4 6
Les Pêchers 5 7
Montjoux 26 26
Frachon 9 16
Brun 32 51
Les Barrys 11 13
La Terrasse 7 9
Le Peyron 13 14
Habitants non localisés 14
TOTAL 876 1121

Pourquoi cette augmentation surprenante ?

Quintenas a vu un afflux de population inattendu pendant la période 1914-1918. Ces nouveaux habitants sont, pour la plupart, des couples jeunes avec des enfants.

L’exode rural avait déjà été amorcé au début du siècle avec le départ des jeunes pour travailler en ville. Les garçons exerçaient souvent un métier manuel : mécanicien, serrurier, ouvrier d’usine. Beaucoup de filles s’étaient placées dans des maisons bourgeoises comme cuisinière ou femme de chambre ou avaient épousé un garçon qui partait.

Avec la mobilisation des hommes de 20 à 35 ans, ce sont de nombreuses familles qui n’ont soudain plus eu de moyens de subsistance suffisants.  Elles sont revenues habiter chez leurs parents, à Quintenas, qui leur ont assuré le gîte et la nourriture, leur permettant ainsi de vivre sans trop souffrir de privations.

Les naissances enregistrées dans l’état civil de Quintenas montrent que beaucoup de parents de nouveaux-nés sont issus de familles vivant dans la commune mais leur domicile est ailleurs : la famille PANAYE chez VALETTE à Brézenaud, la famille PARIGGI chez DUVET à Maure, la famille VALENCONY chez BOUVET aux Rampeaux, dans la Grande Rue la famille PARET chez TREILLE et la famille GAUMIER chez SOUILLARD, la famille DUMILLIER chez VALLOY et la famille BOUCHET chez CÉCILLON.

Les familles BINET et BADEL choisissent de résider principalement à Quintenas pendant cette période.

Pour la plupart, ces familles repartiront, à la fin de la guerre, vers Annonay, Lyon, Valence.

Les âges

Pyramides des âges en 1914 et 1919 (en rouge, les femmes – en bleu, les hommes)

  • La population âgée de 0 à 9 ans au 1er janvier 1914 a largement diminué au 1er janvier 1919 : peu de naissances car les pères sont mobilisés.
  • Une partie des enfants de 1914 est passée dans la tranche d’âge 10 à 19 ans, ce qui maintient un nombre assez élevé d’individus.
  • Chute vertigineuse des tranches d’âge 20 à 29 ans et 30 à 39 ans en 1919 : pas moins de 55 décès de soldats au cours du conflit.

Les professions

Les métiers à Quintenas pendant la période 1914-1918

Profession Nombre
Propriétaire exploitant 117
Cultivateur 72
Domestique 44
Ouvrier en soierie 35
Fermier 18
Journalier 16
Menuisier 10
Couturière 9
Ouvrier agricole 9
Tailleur (patrons et ouvriers) 8
Charron (patrons et ouvriers) 8
Instituteur (public et privé) 8
Boulanger (patrons et ouvriers) 7
Épicier 7
Cafetier 7
Maçon 6
Sabotier 6
Jardinier 5
Serrurier 5
Femme de chambre 5
Cordonnier 4
Boucher 3
Cuisinière 3
Facteur 3

 

Les professions les plus courantes à Quintenas en 1914

Les professions les plus courantes à Quintenas en 1914