BONNET Auguste (26 ans)
Naissance
Le 29 mai 1889 à Quintenas
Adresse
Les Fans (aujourd’hui Pique-Châtaignes)
Profession
Cultivateur
Affectation
170e Régiment d’Infanterie
2ème Classe
Mort pour la France
Le 15 octobre 1915 à Souain (Marne)
Tué à l’ennemi
Inscrit sur le Monument aux Morts de Quintenas et dans l’Église.
Blessé, il était soigné à Marseille où son épouse Félicie l’avait rejoint. Ils s’étaient mariés le 15 septembre 1913.
Ils échangeaient des courriers presque tous les jours comme elle le précise dans la carte postée de Quintenas le 24 février 1915.
Renvoyé sur le front de Champagne, il mourut à Souain.
« Le 24 février 1915,
Mon bien cher Auguste,
Je m’en vais à Quintenas chercher le pain, ça fait que je ne peux pas m’empêcher de t’envoyer au moins un bonjour. Nous allons tous bien. Je pense que le facteur me donnera quelque chose de toi puisque je suis habituée à recevoir tous les jours. Aujourd’hui, il fait un temps magnifique, l’après-midi j’irai de nouveau labourer. Ce matin, à 8h, on a sonné un trépassement, mais je ne sais pas qui c’est sans doute la Phine Bruyère qui est depuis longtemps bien mal ou la mère Faure (dite Gramellon) à qui on avait porté le bon Dieu la semaine dernière. On l’avait aussi porté à la femme Coulange, je ne sais pas comment elle va. Ce matin, Gabriel est allé au Mas leur aider à charger un porc. Je ne te retournerai pas écrire sans rien savoir de sûr pour l’adresse. Je te quitte mon cher Auguste en t’envoyant mes plus douces caresses. Ayons espoir que notre bonne Mère arrangera les choses pour le mieux et oublie pas ton chapelet. Le bonjour de tous.
Ta Félicie qui t’embrasse de tout cœur. »