Jusqu’au milieu du XXe siècle la plupart des élèves des écoles de Quintenas obtiennent un certificat de fin d’études entre l’âge de 11 ans et de 13 ans.

Le Certificat d’études primaires

Le Certificat d’études primaires est mis en place il y a 150 ans, le 20 août 1866, sous l’impulsion de Victor Duruy puis il est généralisé par la loi Ferry de 1882. Il est décerné après un examen public auquel peuvent se présenter les enfants dès l’âge de onze ans. Ceux qui ont obtenu le certificat d’études primaires sont dispensés du temps de scolarité obligatoire qui leur resterait à passer. Pour cette raison, il marque pendant longtemps la fin de l’instruction obligatoire et l’entrée dans la vie active.

Le Diplôme de Mérite des écoles catholiques libres

Dans les écoles privées, on passe souvent le Diplôme de fin d’études des écoles catholiques. Le certificat d’études primaires étant une création des enseignants largement anticléricaux, les Frères des Écoles Chrétiennes donnent des instructions pour « ne pas introduire le certificat là où les parents n’y attachent pas d’intérêt ». Toutefois, le certificat d’études étant devenu un moyen de mesurer la qualité des écoles et des maîtres sous la IIIème République, ils peuvent « mettre en place un certificat de fin de scolarité pour leurs propres élèves s’ils pensent que cela aiderait au prestige de l’école congréganiste. »

  • 1905 : Jean Henri Chirol
  • 1910 : Louis Chaboud

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Le Certificat d’études agricoles primaires

Dans un pays où la culture du sol occupe plus de la moitié de la population, les gouvernements avaient compris que l’étude des notions élémentaires sur l’agriculture devait trouver sa place dans le programme de l’enseignement. Dès 1866, à l’initiative de Victor Duruy, on décide d’un enseignement spécial agricole dans les écoles normales d’instituteurs. Dans de nombreuses écoles rurales on dispose d’un champ de démonstration et on inculque aux enfants les notions d’agriculture moderne.

En 1887 les directives pédagogiques sont claires : « Le but à atteindre pour l’enseignement agricole primaire, c’est d’initier le plus grand nombre des enfants de nos campagnes aux connaissances élémentaires indispensables pour lire avec fruit un livre d’agriculture moderne, pour suivre avec profit une conférence agricole : c’est de leur inspirer l’amour de la vie des champs et le désir de ne point l’échanger pour celle de la ville ou de l’usine ; c’est de les pénétrer de cette vérité que le métier d’agriculteur, le plus indépendant de tous, est plus rémunérateur que beaucoup d’autres pour tout praticien laborieux, intelligent et instruit. »

Ces directives s’appliquent aux écoles de garçons. Dans les écoles de filles l’enseignement ménager agricole fait souvent défaut.

En 1897 le Congrès des syndicats agricoles pose les bases d’un enseignement agricole. Deux années d’études à l’école primaire sur un programme agricole débouchent sur un certificat d’études agricoles ; des membres qualifiés de l’Union syndicale forme la commission d’examen.

Il est à noter que dès 1898 les inspecteurs d’académie interdisent aux instituteurs publics de préparer et de présenter des élèves à cet examen : méfiance laïque et républicaine envers une initiative prise par un groupement catholique et conservateur. C’est une grande déception pour les membres de l’Union des syndicats agricoles ; plus qu’une formation technique ils attendaient de l’école du village une aide au maintien des jeunes à la terre.

L’école privée de Quintenas est citée en exemple, ayant obtenu des résultats encourageants.

  • 1899 : Marius Chirol
  • 1908 : Augustine Duchamp

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Les lauréats du certificat d’études 1934

1-Pierre Fournier (instituteur de l’école privée de garçons) • 2-Louis Ollier • 3-Henri Chirol

4-Maurice Maisonnat • 5-? • 6-Marie Debeaux (institutrice de l’école privée de filles) • 7-Paule Béolet (Madame Moulin) • 8-Gabrielle Margirier (Madame Rama) • 9-Louise Fourneron (Madame Baille)

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